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Pour l'avenir économique de notre société, attention à la garde non parentale
Parce ce que les enfants ont besoin d'amour...

Puisque tout est directement ou indirectement en lien avec l'argent, le profit, l'économie, la performance, la réussite. Que l'amour, le la joie, l'épanouissement, le bonheur ne sont que futilités dans notre société actuelle effrénée. Devrions-nous abordé le sujet des garderies et des CPE sous cette angle, pour obtenir enfin une écoute attentive aux nombreux cris d'alarme que nous lancent certains psychologues, pédiatres, éducateurs de la petite enfance, travailleurs sociaux et surtout, nos enfants.

 Attention dirigeants de grandes entreprises et ministres des finances, la garde non parental, en bas d'un certain âge, en haut d'un certains nombres d'heures par semaine, dans certains milieux de garde, pourrait avoir de graves conséquences sur les performance de vos employés, des travailleurs de la société Québécoise.... parce que oui, les enfants ont des besoins, d'amour, d'affection, d'attachement pour leur épanouissement, pour développer leur curiosité. Un adulte dont le quotient empathique est bien développé sera plus apte à développer son quotient intellectuel, à bien réagir face au stress, à trouver des solutions aux problèmes auxquels il sera confronté. Au final, il sera également plus performant au travail, au profit de notre économie.

Nous avons parfois tendance à l'oublier, l'important dans une société est d'offrir des soins de qualités à nos enfants. Ils seront bientôt notre avenir. La garde non parentale est-elle au bout du compte, une solution économique rentable à long terme? Si l'éducation et les valeurs reçues dans notre enfance ne nous permettent pas de vivre pleinement, les risques de connaître la dépression, les excès de colère, l'angoisse, de ne jamais connaître la paix intérieur sont accrus. Nous avons qu'à faire un bref bilan de la société actuelle qui connait une augmentation de la prise d'antidépresseurs, de drames familiaux, de suicides, de gens malheureux au travail, pour le constater. Au Québec, on évalue à 1000 le nombre d'enfants et d'adolescents sous antidépresseurs. Plus de la moitié des enfants ont déjà subi des violences à l'école.

''La garde non parentale d'un enfant pourrait avoir des conséquences sur son développement, sur sa vie de famille, sur sa vie scolaire, sur son adolescence, sur sa vie amoureuse, sur sa personne, sur l'ordre social, sur l'avenir du monde.'' 1

La gestion des émotions par le cerveau dépend en grande partie de l'éducation reçue durant l'enfance. Sommes-nous non seulement posés la question: Est-ce que les services de garde peuvent répondre aux besoins de nos enfants sur les plans émotionnels, affectifs et sont-ils ce qu'il y a de plus profitable afin que nos enfants deviennent des adultes altruistes, sereins, généreux, heureux?

L'attachement est très important. Les liens parents-enfant génèrent des connexions cérébrales qui permettrons à l'enfant de s'épanouir dans sa vie d'adulte. Le cerveau humain prend trois importantes années à construire la majorité des connexions cérébrales qui seront à la base de sa maturité émotionnelle. De plus, les 24 premiers mois de la vie d'un enfant s'inscrivent physiologiquement dans sa matière cérébrale pour lui insuffler une manière originale d'être.1 Les services de garde vont à l'encontre des besoins naturels d'un bébé.

Les services de garde, quoi que bien intentionnés à la base, ont ''omis d'assister la parentalité, ils ont omis de prévoir des place, ils ont omis d'assurer l'excellence des services. Ils ont omis de soutenir la formation des éducatrices, ils ont omis de considérer l'individualité des enfants, ils ont omis de chiffrer la durée d'une journée de garde, ils ont omis d'accorder aux famille dans le besoin la priorité d'accès aux services. Enfin, ils ont omis d'apporter des correctifs à leur omissions.'' 1 ''Ils ont omis de considérer l'âge des enfants à garder. Ils ont omis de tenir compte de leurs conditions de santé, ils ont omis de prioriser leurs besoins de sécurité affective, ils ont omis de comptabiliser la durabilité des piles du couple parental, ils ont omis de considérer que la principale nourriture d'enfance est l'émotion. ''1

Bien que parfois, dans notre société actuelle, avec le train de vie effréné qu'elle implique , il peut être difficile pour certains parents de demeurer à la maison auprès de leur enfant. On a qu'à penser au taux des mères monoparentales ne cessent d'augmenter. Mais pour la population moyenne, malgré que le coût de la vie ne cesse d'augmenter, le mode de vie dans lequel nous préférons vivre est un facteur qui pèsera très lourd dans la décision d'opter pour la garde non parentale. Sommes-nous prêt à modifier notre mode de vie, l'espace de quelques années, quelques années cruciales pour le développement de nos enfants? Avoir des enfants demandent parfois de changer nos habitudes de vie et nos habitudes de consommation, et peu d'entre nous sont prêts à le faire. La ''mode'' actuelle n'est pas d'être mère au foyer. La mode est à la réussite professionnelle! Une femme de carrière est beaucoup mieux perçu qu'une mère au foyer. Mais comme le dit Carl Honoré, sommes-nous entrain de tout sacrifier l'amour, l'amitié, la famille, la santé... à la dictature du temps et de la réussite professionnelle.

Il est aussi difficile pour les parents qui doivent concilier famille-travail. L'employeur ne fait pas beaucoup de concessions pour concilier ses exigences professionnelles et la réalité de ses employés ayant des responsabilités familiales. Tout le fardeau repose alors sur les parents qui tentent du mieux qu'ils peuvent de faire la conciliation famille-travail. Mais dans un tel contexte, ceux qui font le plus de concessions, sans le savoir, sont nos enfants.

Lorsqu'on aborde la question de la garde non parental qu'entendons-nous le plus fréquemment? ''Les garderies doivent répondre aux besoins des parents.''

''Or de quels besoins parle-t-on? Du besoin de passer du temps avec son enfant? Du besoin d'être présent dans ses activités, de l'accompagner dans son développement, de ne pas être trop stressé afin de pouvoir lui offrir une présence positive?
Pas du tout, lorsqu'on parle des besoins des parents, on fait surtout référence aux besoin de faire garder les enfants pour pouvoir aller travailler.

Dans ce cas, ne vaudrait-il pas mieux de parler des besoins de l'entreprise.'' 1

De nombreuses études ont démontrées qu'un enfant qui fréquence un CPE ou l'école maternelle avant l'âge de 5 ans améliore ses performances cognitives (QI). Les compétences littéraires de ces enfants sont supérieures. Cependant, on est très loin de pouvoir tirer ces mêmes conclusions concernant son équilibre et son intelligence émotionnel (QE). On observe chez les enfants placés en milieu de garde une plus grande agressivité. Il y a une corrélation entre la garde non parentale et les problèmes comportementaux. Du point de vu du niveau de stress, les enfants fréquentant la garderie présente un niveau de cortisol qui augmente durant la journée. Ce qui est contraire à la courbe normal: le cortisol suit naturellement une courbe décroissante durant la journée. Pour les enfants en milieu de garde, ce taux élevé de cortisol redescend, dans 75% des cas, lorsque l'enfant est de retour à la maison. On croit souvent que notre enfant s'est adapté à son milieu et qu'il est paisible, mais ce n'est pas toujours le cas! Plusieurs enfants ont déjà appris à refouler leurs sentiments, ce qui est très préoccupant. Il existe déjà des corrélations entre les séparations précoces et la dépression à l'âge adulte. Les facteurs familiaux et environnementaux ont une grande influence sur notre santé mentale.

 

L'intelligence émotionnelle se développe majoritairement durant petite enfance, durant les trois première années. Une intelligence émotionnelle élevé peut souvent prédire le succès académique et professionnel mieux que peut le faire le quotient intellectuel. Si on se penche également du côté du monde du travail, le QE a pris une place importante dans le domaine social et on considère qu'il est aussi important d'avoir une intelligence émotionnelle développée que d'avoir un quotient intellectuel élevé. Il est important d'être rationnel dans nos émotions et nos sentiments. Le quotient émotionnel est à la base de notre réussite professionnelle ainsi que de notre santé mentale. Son importance est alors capitale.
 
Au final, un enfant ayant reçu une éducation et des valeurs lui permettant de développer de multiples connexions cérébrales, dans la petite enfance afin d'avoir un quotient empathique optimale, aura des bases solides pour développer son quotient intellectuel par la suite, à sa juste valeur. L'intelligence cognitive ne se mesure pas de manière simpliste sur des enfants âgés de moins de 5 ans. Il est important de suivre le développement académique d'un enfant sur une longue période, allant de la petite enfance à la vie adulte. Le développement de la pensée intelligente se développe durant les trois premières années pour se poursuivre jusqu'à l'adolescence, avec quelques remaniements mineurs jusqu'à la fin de notre vie. Ce que rarement les études actuelles nous proposent. Il est facile de constater l'évolution plus rapide des enfants de moins de 5 ans en garde non parentale et d'en tirer des comparatifs cognitifs avec des enfants en garde parentale. Mais qu'en sera-t-il de leur évolution au fils des années? Cette question mérite d'être soulevée

Selon le Dr. Jean-François Chicoine, rien n'est plus important dans la société que la qualité des soins qu'elle offre à ses enfants. À ce chapitre, sommes-nous absolument certains d'offrir ce qu'il y a de meilleur à la petite enfance du Québec?

''J'ai eu le malheur de dire à la télé que la garde non parentale d'un enfant pourrait avoir des conséquences sur son développement, sur sa vie de famille, sur sa vie scolaire, sur son adolescences, sur sa vie amoureuse, sur sa personnes, sur l'ordre social, sur l'avenir du monde. Le malheur de dire que pendant les deux premières années de sa vie, un bébé était généralement mieux avec ses parents qu'avec n'importe qui d'autres sur sa planète. Le malheur d'insister sur la dynamique parents-enfants en soulevant les extraordinaires découvertes des années 1990 en matière de connaissance sur les cerveaux en croissance. Le malheur de dire qu'il y avait des recherches renversantes sur cette pierre angulaire de la vie qu'est le lien interactif avec la planète Parents. Le malheur de parler pour les enfants et d'inviter leurs familles à mieux leur parler.
Le malheur de leur dire tout cela, avec émotion, avec conviction.''


Le malheur de parler du sujet tabou. Un sujet tabou qui nous fait douter de nos choix en tant que parent et en tant que société. On ne peut parler de la garde non parental sans susciter de vives discussions, de multiples débats houleux, sans que les parents ne se sentent culpabilisés, pointés du doigt. Mais si nous n'en parlons pas pour informer, pour discuter des avenues possibles, qu'arrivera-t-il du bonheur de nos familles?

Si la culpabilisation prend de court certains d'entre vous, probablement, qu'au fond de vous, vous êtes en accord avec ces propos. Pourquoi alors baisser les bras? Nous avons tous le pouvoir, ensemble, de changer ce mode (cette mode!) de vie et d'en faire une priorité.

Les parents doivent savoir que les études scientifiques n'ont aucun moyen de déterminer avec certitude l'impact qu'aura la garde non parentale sur leur enfant. L'environnement entier de l'enfant a des conséquences pour lui. Cependant, ces questions doivent être soulevées et discutées, plutôt que de simplement suivre l'effet de masse, de faire ce qui est ''à la mode'' dans la société actuelle.

Admettons-nous que finalement, les enfants sont pour la majorité d'entre eux, mieux avec leur parents. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser il y a quelques années, la garderie PEUT avoir des conséquences positives ET négatives sur notre enfant. L'idée n'est pas de blâmer personne ou de faire culpabiliser les parents, mais bien de nous responsabiliser, tous ensemble.




Rédigé par Mélanie Ouimet
Biochimiste
Bénévole en allaitement


Références:

 Le bébé et l'eau du bain 1
Comment la garderie change la vie de nos enfants
Dr Jean-François Chicoine


Nathalie Collard
La science au service des parents, comprendre et élever son enfant grâce aux récentes découvertes scientifiques, Margot Sunderland