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L'hygiène naturelle infantile (HNI)

Vous pensez certainement que les nourrissons ne ressentent pas leur besoin d’élimination d’où l’obligation de leur mettre une couche. C’est faux! Dès leur naissance, les nouveau-nés ressentent ce besoin. Ils ont en effet le contrôle de leur sphincter et sentent la pression lorsque vient l’envie d’uriner. Il en va de même pour les mouvements de l’intestin. Dans notre culture actuelle, cela va de soit qu’un bébé porte une couche dès la naissance pour ensuite passer à l’entrainement au petit pot entre 2 et 4 ans en moyenne. Mais avant, si on retourne en arrière, comment les parents se débrouillaient-ils sans couches?

Lorsqu’un bébé naissant ressent le besoin d’éliminer, il le communique à ses parents, au même titre que lorsqu’il a faim, a soif, a froid, etc. Il émet des sons, il a un air concentré, un visage rouge, etc. Mais lorsque le bébé est entraîné à porter une couche, il fini par ignorer les signaux de son corps et perd ainsi la capacité de contrôle. Ils n’ont plus conscience qu’ils urinent par exemple. Plus les couches seront confortables, moins le bébé ressentira un malaise et moins il ressentira ses envies. Que ce soit à la naissance ou à l’âge de 3 ans, le parent devra mener son enfant vers la propreté. La communication restera la même. Le parent sera attentif aux besoins de son enfant et y répondra. Entre le pleure chez le nourrisson et une demande ‘’pipi, maman’’ chez le bambin, il n’y a aucune différence. Vous amenez votre enfant au petit coin. L’enfant n’est pas obligé de se tenir lui-même sur la toilette. Lorsqu’il s’agit d’un nouveau-né, le parent peut le tenir au dessus de la toilette ou du petit pot. Un jour viendra où le bambin pourra le faire seul sans difficulté.

L’hygiène naturelle est pratiquée dans plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud. Ainsi les bébés sont élevés sans couches pour nuire à leurs mouvements. On évite également les irritations, les allergies, l’érythème fessier, etc.

Comment cela fonctionne? L’HNI est une question de communication entre le bébé et son parent. Et non pas une question d’entraînement. De cette manière, on répond aux besoins de l’enfant comme pour ce qui est de le nourrir, de le réconforter, de l’endormir. Nous sommes attentifs à ses signaux. Le muscle de sphincter est encore immature, c’est pourquoi nous devons aider notre enfant à devenir propre. C’est vers l’âge de 18-24 mois que le sphincter atteint sa maturité et où l’enfant devient propre et autonome. Contrairement à l’entrainement traditionnel, c’est entre 18-24 mois que la propreté s’installe et non pas qu’elle débute.

L’HNI repose sur quatre méthodes principales. Les parents repèrent le rythme de leur bébé. A quel moment dans la journée le bébé urine. On regarde les signes de l’enfant. Il aura son pleure propre à ses envies d’uriner par exemple. L’intuition des parents aidera également à répondre aux besoins de l’enfant. Enfin, on peut inciter l’enfant en associant un mot (pipi) ou une routine (après la tétée).

Il faut savoir également que l’HNI n’a rien à voir avec un apprentissage précoce de la propreté comme on pourrait le penser. Il s’agit d’une question de communication et de réponse aux besoins. Dans notre culture, nous avons également cette image du bébé en couche. On pourrait donc avoir l’impression qu’un bébé sans couche a sauté des étapes, qu’il a vieillit trop rapidement. Pourtant, cela n’a rien à voir. Il s’agit simplement de l’image que notre société actuelle a d’un bébé. Une couche, un biberon, une petite couverture dans une couchette à barreaux.

Lorsque l’hygiène naturelle est bien amorcée, il est facile de bien communiquer avec l’enfant. Bien entendu, comme pour tout, il faut apprendre à connaître son enfant, à s’apprivoiser mutuellement. Mais, au final, les accidents seront moins nombreux qu’avec les couches. Car oui, les dégâts et les fuites surviennent même avec des couches! Vous n’aurez pas non plus à surveiller votre enfant toute la journée, paniqué qu’il fasse un dégât. Ce sera comme toutes les autres situations. Lorsqu’un bébé a faim, lorsqu’il est fatigué, lorsqu’il a envie, vous répondez à la situation, peu importe l’endroit où vous êtes.

L’hygiène naturelle infantile contribue au développement d’un lien de confiance entre le parent et son enfant. La communication sera améliorée. L’enfant aura moins de blocage comme c’est le cas pour l’entraînement au petit pot. Il sera plus conscient de son corps et des messages qu’il lui envoie.


Rédigé par Mélanie Ouimet
Biochimiste
Bénévole en allaitement

Références :