L'allaitement: un facteur essentiel au bon développement du cerveau
On entend souvent que les enfants allaités ont un quotient intellectuel (QI) plus élevé que les enfants nourries aux biberons. ''Allaiter son enfant à la demande le rend plus intelligent.'' Mais dans les faits, qu'en est-il réellement?
Pour éclaircir la question selon un article publié sur les vendredis intellos, il faut d'abord se demander si les fonctions cognitives sont déterminées d'avance génétiquement ou encore si elles peuvent être influencées par des facteurs environnementaux (Alimentation, milieu social, environnement familial, éducation, etc.) Plusieurs études démontrent clairement maintenant que le développement de cérébral et cognitif sont déterminés en partie génétiquement mais également influencés par l'interaction des gènes avec les différents facteurs environnementaux. Ceci établie, qu'en est-il plus précisément du l'alimentation?
Cette idée pour laquelle l'allaitement maternel favoriserait un développement optimal du cerveau ne date pas d'hier. Déjà en 1929, l'idée faisait son chemin. Selon l'agence France-Presse, ce qui a attiré l'attention des chercheurs est l'expression d'une version particulière d'un gène nommé FADS2 qui se retrouvait chez les bébés nourris exclusivement lait maternel. Cette expression particulière se retrouve chez 90% des bébés allaités et ce gène s'avère bénéfique pour le développement cognitif. Les enfants possédant cette version du gène FADS2 ont une moyenne du QI de 6,8 point plus haut que les autres enfants. Cette différence est remarqués quel que soit le milieu socio-économique de l'enfant, le QI de la mère, du poids du bébé à la naissance, de l'âge de la mère durant la grossesse, etc.
Le gène FADS2 produit une enzyme qui se retrouve dans le lait maternel. Cet enzyme participe à la transformation des acides gras alimentaires en acides gras polyinsaturés. Ces derniers s'accumulent dans le cerveau durant les premiers mois de vie d'un bébé, ce qui pourrait fortement influencer le développement de l'intelligence cognitive. Une autre étude a démontré que l'allaitement maternel jouait également un rôle sans la structure elle-même du cerveau. On peut remarquer une taille du thalamus plus grande chez les enfants exclusivement allaités. Un Thalamus plus grand permet de traiter les informations plus rapidement.
Les vendredis intellos nous font ressortir des faits très intéressants concernant la composition du lait maternel humain. Celui-ci contient des glucides, particulièrement le lactose que l'on retrouve en grand quantité. Le lactose contribue au développement du tissu cérébral. Un autre sucre, les oligosaccharides qui sont contenus dans le lait maternel humain (Le lait de vache n'en contient pas) est contenu plus grande quantité dans le colostrum ce qui favorise la maturation cérébrale.
Le lait maternel contient également des lipides. Le cholestérol est de 3 à 4 fois plus concentré que dans les préparations commerciales. Le cholestérol favorise la myénilisation qui a pour fonction de protéger les fibres nerveuses. L'acide arachidonique et le DHA s'accumule très rapidement lors de la croissance cérébrale. Une comparaison des cerveaux entre un enfant allaité et un enfant non allaité démontre des accumulations dans la matière grise du cerveau de l'enfant allaité.
Si on se penche du côté des protéines, on constate que le lait humain en contient beaucoup moins que le lait de vache. Ce qui est normal puisque le but premier dans le développement d'un veau est entre autre d'avoir une croissance osseuse rapide. Le lait humain contient également de la leptine, non contenu dans le lait de vache. La leptine régule les réserves de graisses et joue un rôle sur l'appétit. Elle joue également un rôle sur le développement cognitif en influençant le mécanisme de l'apprentissage et de la mémoire.
Le cerveau est le principal organe du système nerveux. Il assure donc notre survie et la survie des générations futures. C'est pourquoi l'importance qu'il soit sophistiqué est primordiale. Bien sûr, un adulte ayant reçu des préparations commerciales ne sera pas stupide. Il réussira bien sa vie selon ce qu'il a reçu génétiquement et selon les facteurs rencontrés dans son environnement. Mais qu'en sera-t-il des progénitures suivantes?
L'enrichissement environnemental démontre que le cerveau animal se développe de manière plus optimale lorsqu'il est plus stimuler et que son environnement est plus riche en expériences. Si notre cerveau ne peut se développer à son plein potentiel, de génération en génération, que deviendra-t-il de notre intelligence et de la survie de notre espèce?
Rédigé par Mélanie Ouimet